Jeudi 18 avril 2024
Un pasticheur de talent
Olivier Cavé interprète un Bach inspiré par Vivaldi et Marcello
Concerti, Capriccio & Aria
Aujourd’hui, ces clins d’œil ou hommages confraternels seraient qualifiés de plagiats : le XIXème siècle n’était pas né, les droits d’auteurs non plus, et cette forme de créativité artistique a été remplacée par d’autres, plus matérielles. Handel en fut grand producteur – tout en poursuivant les copistes non autorisés qui détruisaient son commerce. Bach est tout aussi connu pour avoir emprunté des thèmes à d’autres afin de les revisiter en pasticheur de talent. Parmi la série des 16 concertos (BWV 972 à 987) tous transcrits de concertos de compositeurs italiens ou allemands, la palme revient à ceux de Vivaldi (8), suivis de ceux de Johan Ernst de Saxe (3, tous oubliés des concerts). Comme son prédécesseur, Alexandre Tharaud, Olivier Cavé a fait dans la série une sélection purement vénitienne (Vivaldi et Marcello). Son interprétation est solaire, pyrotechnique, pleine d’une vie brûlante, d’essence baroque, mais avec une virtuosité parfois trop mise en avant. Dans ce pastiche au second degré, Olivier Cavé impressionne, et confirme (à son insu ?) que les teintes d’octobre sont souvent plus subtiles que celles de juillet…
Albéric Lagier
Concertos BWV 971 (Italien), 973,974, 978, 981 ; Aria BWV 898 ; Capriccio BWV 992
Olivier Cavé, piano
1 CD Æon Outhere AECD 1111
1 h 02 min
mis en ligne le jeudi 29 août 2013
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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