Vendredi 19 avril 2024
Un orchestre en blanches et noires
Les Symphonies de Beethoven transcrites par Liszt, 2ème volume
Symphonies n° 1 et 7

Si Liszt a tant aimé transcrire pour piano la musique d’orchestre des autres, c’est, selon Alfred Brendel, en raison de « la qualité nettement inférieure de ses propres œuvres orchestrales par rapport à ses œuvres pour piano ». N’ayant plus Liszt pour les jouer et pouvant les écouter sur disque en version originale, l’auditeur moderne a besoin d’un petit plus pour s’intéresser auxdites transcriptions. C’est ce que lui offre Yury Martynov en enregistrant les Symphonies de Beethoven/Liszt sur un piano Erard de 1837, contemporain de leur élaboration. Ce faisant, Martynov ne se facilite pas la tâche, car même si l’instrument est équipé du double échappement qui a permis à Liszt d’écrire des œuvres aussi virtuoses, il n’en reste pas moins deux fois plus lent qu’un piano moderne. Cela est particulièrement sensible dans le vertigineux dernier mouvement de la 7ème Symphonie. Reste que, secondé par une prise de son très naturelle – biologique, pourrait-on dire -, Martynov, comme dans son premier volume (Symphonies 2 et 7), convainc par sa façon très lisztéenne de donner une idée de l’orchestre tout en mettant à nu les finesses de l’écriture beethovénienne. 
François Lafon

Symphonies n°1 et 7
Yury Martynov (piano Erard 1837)
1 CD Zig-Zag Territoires ZZT 317
1 h 04 min

mis en ligne le lundi 18 mars 2013

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