Jeudi 18 avril 2024
Un après-midi tranquille
L'aimable violoncelle de Mendelssohn par Gary Hoffman et David Selig
L’œuvre pour violoncelle et piano
Il est tellement doué, le petit Mendelssohn, qu’il compose comme il respire. A onze ans, il a déjà tout essayé, des sonates pour piano et d’autres pour violon, des fugues, des lieder, un Singspiel, des cantates ; à seize ans, il écrit un octuor qui passera à la postérité alors que des dizaines d’autres pièces demeurent encore dans l’ombre. Quand il meurt à 36 ans, on retient surtout ses symphonies, ses ouvertures et son concerto pour violon. Le reste, on l’exhume à l’occasion. Sortir de l’oubli sa musique pour violoncelle est donc une bonne idée. On s’aperçoit hélas bien vite que, malgré la verve et le talent des interprètes, ces sonates et ces romances n’ont pas beaucoup de caractère, n’échappent pas souvent au côté « aimable musique de salon ». Sans doute a-t-on tort d’y chercher autre chose que ce qu’elles sont, et l’éditeur lui-même le dit bien : la jolie pochette laisse imaginer les après-midi tranquilles d’une ville d’eau où des curistes fragiles, installés devant un kiosque un peu suranné, se laissent bercer par quelques musiciens qui prennent garde de ne pas les bousculer par des accords trop impétueux. Dans cet esprit, voilà un album réussi.
Gérard Pangon
Sonates n°1 (op. 45) et 2 (op. 58) ; Variations concertantes ; Albumblatt ; Romance sans paroles
Gary Hoffman (violoncelle), David Selig (piano)
1 CD La Dolce Volta LDV05
1 h 02 min
mis en ligne le dimanche 21 octobre 2012
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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