Mardi 16 avril 2024
Théâtre intérieur
Sous les doigts d’Amir Katz, un Schubert en huit scènes
8 Impromptus

Probablement parce qu’il est un accompagnateur chevronné – on a pu l’entendre dans La Belle Meunière en 2014 à l’Amphithéâtre Bastille avec le ténor Pavol Breslik -, l’Israélien Amir Katz voit dans les Impromptus de Schubert une sorte de pièce de théâtre pour piano, un drame en huit scènes : appel introductif, dialogue du protagoniste avec le chœur, etc. C’est peut-être pour cela que sans solliciter le texte outre-mesure (il se méfie des modifications « expressives » de tempo que l’on se permet dans ces œuvres), il en donne une interprétation extrêmement vivante, imagée sans être illustrative, variée sans surligner les changements de décor. Est-ce la faute de la prise de son si de légères imperfections entachent son jeu par ailleurs souple et fluide ? On rêve au toucher immatériel d’Alfred Brendel alliée à cette conception moins abstraite, moins distanciée. Reste que ces huit tubes, auxquels on réduit trop souvent l’art de Schubert, font entendre là une musique intérieure trop souvent oubliée.
François Lafon

Impromptus D 899 et D 935
Amir Katz (piano)
1 CD Orfeo C898 151 A
1 h 03 min

mis en ligne le lundi 11 avril 2016

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