Vendredi 19 avril 2024
Terpsycordes… Et ça repart !
Pour s’écarter des sentiers battus, un Vierne… à demi accompli
Spleens et Détresses, Quintette pour piano et cordes

Plutôt connu comme organiste – il devint sur concours titulaire des grandes orgues de Notre-Dame de Paris poste qu’il conservera durant 37 ans, un record ! –, Louis Vierne est l’auteur, outre de partitions destinées à son instrument (dont six symphonies), de musique de piano, de chambre, symphonique et de quelques recueils destinés à la voix. Rassemblées en 1916 sous le titre Spleens et Détresses, les dix mélodies empruntées à Paul Verlaine lui vont plutôt bien, d’autant que le musicien a choisi des poèmes habités par un profond sentiment de tristesse – d’où ces harmonies nacrées au piano qui nimbent la voix. Hélas le soprano dramatique d’Anaïk Morel manque de caractérisation, malgré le piano de Muza Rubackyté qui exulte à souhait sous chaque poème – À une femme. Pour ne rien arranger, le cycle vocal est torpillé par une prise de son lointaine… Qu’on écoute donc la différence, avec Mireille Delunsch (Timpani). En revanche, enregistré un an et demi plus tard au même endroit, et de nouveau avec le piano de Muza Rubackyté, le tumulte somptueux du Quintette avec piano de 1917 bénéficie de l’interprétation accomplie du Quatuor suisse Terpsycordes, captés décemment cette fois-ci… Et c’est la troisième version discographique depuis le début de l’année ! Preuve qu’il est payant de s’écarter des sentiers battus…
Franck Mallet
Pour une autre version du Quintette, c'est par ici

Vierne : Spleens et Détresses, op. 38 ; Quintette pour piano et cordes, op. 42
Muza Rubackyté (piano), Anaïk Morel (mezzo soprano), Quatuor Terpsycordes
1 CD Brilliant Classics 95367
1 h 07 min

mis en ligne le jeudi 2 juin 2016

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