Samedi 20 avril 2024
Téléportation
En plongée dans le Moyen Age avec Diabolus in Musica
Sanctus !
Le sous-titre de cet album annonce clairement la couleur : Les saints dans la polyphonie parisienne au XIIIème siècle. Le répertoire abordé ici par l’ensemble Diabolus in Musica est donc celui de l’Ecole de Notre Dame qui, peu de temps après l’édification de la cathédrale de Paris, devient le haut lieu des musiques nouvelles à ce moment du Moyen Age où les villes prennent de l’importance. La forme musicale en vigueur est une polyphonie des plus simples : un ou plusieurs solistes vocalisent et pratiquent le mélisme à leur guise par dessus un chant liturgique de type grégorien interprété au ralenti, parfois même à l’orgue, d’où le nom d’organum pour cette polyphonie. Dire que ces mélodies nous dépaysent est une litote : elles pratiquent sur l’auditeur une sorte de téléportation analogue à celle que subit le professeur Mortimer dans Le Piège diabolique, la BD d’Edgar P. Jacobs, où il passe du XXème au XIVème siècle. On ferme les yeux, on se laisse aller et l’on imagine un autre environnement, d’autres couleurs, d’autres formes… L’ensemble Diabolus in Musica est coutumier du fait : depuis des années, il ne se contente pas d’interpréter de la musique médiévale, il lui donne chair, il la vit.
Gérard Pangon
Pièces médiévales de Pérotin, Léonin et anonymes
Diabolus in Musica
Direction musicale : Antoine Guerber
1 CD Bayard Musique 308 422
1 h 01 min
mis en ligne le jeudi 3 septembre 2015
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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