Vendredi 29 mars 2024
Stravinsky à Monte-Carlo : quarté équilibré
Mention bien pour le chef Yakov Kreizberg
 
Le même, pas pareil
De la pure dynamite
Le Sacre du printemps par Igor Markevitch.
L’Oiseau de feu - Petrouchka - Le Sacre du printemps - Pulcinella

Les quatre grands ballets de Stravinsky, à l’occasion du centenaire des Ballets Russes : un an à peine après sa prise de fonction à la tête de l’Orchestre de Monte-Carlo, et pour inaugurer OPMC Classics, le label personnel de l’Orchestre, Yakov Kreizberg voit grand. Coaché neuf ans durant par le très sérieux Marek Janowski, l’OPMC est en bonne santé. Il a de l’opulence dans L’Oiseau de feu, où Stravinsky rend hommage à son maître Rimski-Korsakov, du tranchant dans Petrouchka et Le Sacre du Printemps, les deux manifestes de la modernité stravinskienne, et de la grâce dans Pulcinella, le « à la manière de » Pergolèse qui annonce le Stravinsky néo-classique. Kreizberg, que l’on connait surtout comme partenaire de la violoniste Julia Fischer, a le sens du théâtre. Son Stravinsky n’a rien de désincarné : il bouge, danse et nous raconte de belles histoires. Ne cherchez pas chez lui l’emportement du compositeur lui-même, ni le grand souffle d’Ernest Ansermet, ni la précision de Pierre Boulez, mais dans une discographie où se bousculent les plus grands, il ne démérite pas. Dommage que la prise de son, flatteuse pour l’orchestre, soit trop globale pour mette en valeur le génie d’orchestrateur de Stravinsky.
François Lafon

L'Oiseau de feu, Petrouchka, Le Sacre du printemps, Pulcinella
Renata Pokupic (mezzo-soprano), Kenneth Tarver (ténor), Andrew Foster-Williams (basse)
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
Direction musicale : Yakov Kreizberg
3 CD OPMC Classics 001
2 h 39 min

mis en ligne le jeudi 20 janvier 2011

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