Samedi 20 avril 2024
Salzbourg, 1960, dans un fauteuil
Christian Ferras et Joseph Keilberth vedettes d’un concert culte
Schubert - Berg - Bruckner

L’archétype du disque pour collectionneurs : Salzbourg, Grand Festspielhaus, 17 août 1960, le Philharmonique de Berlin sans Karajan, un chef « culte » sans avoir jamais été une vedette, un violoniste surdoué, disparu prématurément et français de surcroit. Ce concert avait déjà été publié par Testament, avant d’être repris par Orfeo dans son impressionnante collection Orfeo d’Or, Festspieldokumente. Par Joseph Keilberth, dont on a beaucoup parlé ces dernières années à l’occasion de la publication tardive de sa Tétralogie bayreuthienne, on possède une 9ème Symphonie de Bruckner enregistrée quatre ans plus tôt à Hambourg. Celle-ci est moins dure de son (l’orchestre, aussi, est bien plus beau), mais tout aussi concentrée, avec cependant une sorte de naturel bien souvent exempt des interprétations actuelles. De Christian Ferras dans le Concerto « A la mémoire d’un ange », on a, entre autres, un enregistrement de studio dirigé par Georges Prêtre, tout aussi clair d’intention et de réalisation, mais où le soliste prend moins de risques, où l’orchestre ose moins être romantique. L’ouverture Rosamunde de Schubert est, elle, unique dans la discographie du chef, et comme le son de cet événement radiodiffusé est tout à fait satisfaisant, il ne s’adresse pas, au fond, seulement aux collectionneurs.
François Lafon

Schubert : Ouverture Rosamunde - Berg : Concerto pour violon - Bruckner : Symphonie n°9
Christian Ferras (violon)
Orchestre Philharmonique de Berlin
Direction musicale : Joseph Keilberth
2 CD Orfeo C 838 112 B
1 h 38 min

mis en ligne le samedi 7 janvier 2012

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