Jeudi 28 mars 2024
Plus loin que le bout de la nuit
Gergiev embrase Bartok, du palais jusqu'aux oreilles
 
Le même, pas pareil
Bartok sur le divan
Sawallisch au pays des rêves
Le Château de Barbe-Bleue

Comme Debussy, Bartok est l’homme d’un seul opéra. Et quel opéra ! En une heure, Barbe-Bleue ouvre pour sa nouvelle femme Judith les sept portes de son Château. Il n’y a rien à voir, tout à entendre. L’orchestre fait couler les larmes et scintiller les joyaux. On jurerait qu’en 1911, le jeune Bartok travaillait déjà pour le disque. Fermez les yeux : Le Château de Barbe-Bleue est un chef-d’œuvre nocturne. Avec le couple impossible, nous avançons dans l’ombre et nous perdons dans le néant.  Un voyage douloureux, mais tellement délicieux : ne sommes-nous pas Judith et Barbe-Bleue à la fois ? Les deux héros ont des voix graves - mezzo et basse - mais pas sépulcrales : en avons-nous entendu, des Complaintes des vieux amants façon Bartok ! Dans ce nouveau volume de la collection LSO Live (traduire : un concert du London Symphony Orchestra enregistré en public au Barbican Center de Londres), Elena Zhidkova a la jeunesse et Willard White l’humanité. Valery Gergiev, dans un grand jour, met le feu au protéiforme LSO.
François Lafon


Le Château de Barbe-Bleue
Elena Zhidkova (Judith), Willard White (Barbe-Bleue)
London Symphony Orchestra
Direction musicale : Valery Gergiev
1 CD LSO Live (distribué par XX)

mis en ligne le vendredi 13 août 2010

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