Mardi 23 avril 2024
Plus loin dans l’indicible
Mendelssohn – Bach même combat selon le Trio Dali
 
Le même, pas pareil
Beau
comme l'antique
A. Rubinstein, J. Heifetz, G. Piatigorski
Mendelssohn Trios

Il y a quatre ans dans les Trios de Schubert (voir ici), le jeune Trio Dali faisait preuve d’une précoce maturité, sans aller pourtant aussi loin qu’on pouvait l’espérer dans l’insondable et l’indicible. Or voilà qu’avec les deux Trios de Mendelssohn, réputés plus superficiels, il y va, si tant est que faire se peut, et poursuit même le voyage jusqu’à intercaler deux chorals de Bach, compositeur dont Mendelssohn a perpétué l’œuvre et la mémoire, mais auquel surtout il rend un hommage appuyé dans le Finale de son 2ème Trio. C’est d’ailleurs dans ce 2ème Trio, postérieur de cinq ans (1845) au 1er, beaucoup plus lyrique et moins souvent joué, que les Dali donnent leur pleine mesure, rééquilibrant une discographie elle aussi bancale. Ils ne ratent pas pour autant le 1er, ce « maître trio de notre époque », disait Schumann, moins « effrayant » (le mot est de Mendelssohn lui-même) que l’autre, mais à côté duquel il est plus facile de passer. Les deux Bach apportent la sérénité sans éteindre la flamme, mettant différemment en valeur le piano d’Amandine Savary, le legato au violoncelle de Christian-Pierre La Marca et le violon sensible de Jack Liebeck, nouveau venu dans un ensemble désormais parfaitement équilibré.
François Lafon

Mendelssohn : Trios n° 1 et 2 pour piano, violon et violoncelle – Bach : Chorales Préludes « Nun Komm’, der Heiden Heiland », BWV 659 et « Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ », BWV 639, transcrits d’après Busoni
Trio Dali
1 CD Zig-Zag Territoires Outhere ZZT 364
1 h

mis en ligne le mercredi 8 juillet 2015

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