Jeudi 28 mars 2024
Pas si bourgeois que cela
Mendelssohn revitalisé par le Quatuor Talich
The complete String Quartets

Ses quatuors à cordes rendent hommage à Beethoven et inspireront Schumann, et pourtant ils ne font partie de ce premier cercle : Mendelssohn le bourgeois surdoué n’a pas le profil du musicien profond. Son œuvre s’en ressent, et l’appréhension que nous en avons ajoute au discrédit. Ces sept opus couvrant presque un quart de siècle (1823 – 1847) racontent une vie pourtant, et dessinent un portrait assez riche de leur auteur, même si l’on ne peut s’empêcher de penser que leur part de classicisme doit davantage à Cherubini qu’à Haydn, et que leur romantisme est assez light. Tels qu’ils sont joués par le Quatuor Talich dernière formation en date (avec Jan Talich fils en premier violon), ils font leur effet, et accusent assez peu de baisses de régime. La sonorité à la fois raffinée et rustique des musiciens, leur façon orthodoxe mais toujours un peu inattendue de mener le discours porte la patte de leurs grands aînés, dont ils sont plus dignes qu’on l’a prétendu il y a une dizaine d’années, quand ces enregistrements sont parus chez Calliope. Efficacement remasterisé pour cette réédition luxueusement présentée, l’ensemble tient sa place auprès de la version « de référence » du Quatuor Cherubini, ce qui est tout dire. 
François Lafon

Intégrale des Quatuors à cordes
Quatuor Talich : Jan Talich, Petr Macecek (violons), Vladimir Bukac (alto), Petr Prause (violoncelle)
3 CD La Dolce Volta LDV 115.7
3 h 19 min

mis en ligne le lundi 29 juillet 2013

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