Jeudi 18 avril 2024
Malher intime
Bernarda Fink subtile, comme toujours
Bernards Fink sings Malher lieder

Une fois encore, Bernarda Fink imprime sa marque à un répertoire que l’on croit ressassé : une chaude élégance, une simplicité destinée à souligner des originalités sans en forcer les traits. Au programme, des œuvres de Malher du tout début des années 1880 (Im Lenz, Winterlied, Frühlingsmorgen) accompagnées au piano – un piano pour le coup souvent bien timide d’Anthony Spiri. Mais aussi les œuvres plus connues comme les Lieder eines fahrenden Gesellen, les Kindertotenlieder ou les Rückert-Lieder. Les premiers prennent une dimension particulière dans l’arrangement pour orchestre de chambre conçu par Arnold Schoenberg, en leur imprimant une note d’intimité là où l’orchestre favorise souvent le pathos. Les deux autres recueils sont interprétés dans leur version orchestrale d’origine : nous revoilà vraiment dans l’ample Malher. C’est par cette diversité instrumentale que Bernarda Fink met en valeur des richesses peu souvent éclairées de l’œuvre vocale de Malher. Elle s’élève ainsi au rang de « malhérienne » de premier plan, non seulement par la délicatesse de son interprétation, mais aussi par l’incursion à laquelle elle invite l’auditeur dans l’intimité de Malher.
Albéric Lagier

Im Lenz, 
Winterlied,
 Ablösung im Sommer, Lieder eines fahrenden Gesellen, Wo die schönen Trompeten blasen, 
Nicht wiedersehen!, Kindertotenlieder, Frühlingsmorgen, Rückert-Lieder (extraits)
Bernarda Fink (mezzo-soprano), Anthony Spiri (piano)
Gustav Mahler-Ensemble et Tonkunsteler-Orchester Niederösterreich
Direction musicale : Andres Orozco-Estrada
1 CD Harmonia Mundi HMC 902173
1 h 18 min

mis en ligne le mercredi 30 juillet 2014

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