Vendredi 19 avril 2024
Le son soyeux de la sérénade
L’Orchestre d’Auvergne livre une belle version de Tchaïkovski
Tchaikovsky – Sibelius

Comme le deuxième mouvement de la Sérénade pour cordes fait partie des nombreuses valses de Tchaïkovski qui ont acquis le statut de tube classique, s’y attaquer constitue un véritable pari : il s’agit de trouver une place parmi les multiples interprétations. L’Orchestre d’Auvergne y réussit ici particulièrement. Est-ce sa composition limitée aux instrument à cordes, qui laisse largement aux musiciens le temps de parfaire le soyeux de leur son ? Est-ce le dynamisme du chef espagnol Roberto Forés Veses qui entraîne l’ensemble sur la voie d‘une expressivité impeccable avec un sens aigu des contrastes et de la nuance ? En tout cas, les élans et les mélancolies de Tchaïkovski s’en portent au mieux, cette Sérénade est allègrement cantabile, tantôt ardente, tantôt dansante, tantôt gracieuse, tantôt rêveuse pour finir slavissime. Le Quatuor de Sibelius qui complète ce programme est moins convaincant : sa version orchestrale ne s’avère pas essentielle, elle aurait même tendance à en gommer quelque peu les tensions et les émotions. 
Gérard Pangon

Tchaïkovski : Sérénade pour cordes op.48 – Sibelius : Quatuor « Voces intimæ » op.56 (version pour orchestre de chambre)
Orchestre d’Auvergne
Direction musicale : Roberto Forés Veses
1 CD Aparté AP 139
1 h

mis en ligne le samedi 8 juillet 2017

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