Mardi 16 avril 2024
Le bonheur d’être enfant
Herreweghe construit un paradis pour Mahler
 
Le même, pas pareil
Sucrée mais tellement bonne...
Leonard Bernstein et le Concertgebouw d'Amsterdam
Symphonie n° 4

Sous le signe de Haydn plutôt que sous celui de Beethoven, la Quatrième symphonie reste la porte d’accès la plus facile à l’univers de Mahler. C’est cette porte aussi que Philippe Herreweghe a choisi d’ouvrir pour commencer à enregistrer les symphonies du compositeur chez son nouveau label Phi. L’enregistrement arrive à point nommé (en 2011 tout le monde va commémorer le centenaire de la mort du compositeur) et en même temps un peu tard : après des centaines d’enregistrements, quoi de neuf à dire ? Comme David Zinman, qui a enregistrées toutes les symphonies avec l’Orchestre de la Tonhalle de de Zurich, Herreweghe débarrasse Mahler de toute lourdeur, de toute emphase, sait rendre évidente la moindre complexité sans pour autant perdre le fil de la narration. Le plus de Herreweghe, c’est l’orchestre : joué sur instruments d’époque, son Mahler est encore plus transparent et délicat. Légers, les timbres de l’Orchestre des Champs-Elysées le sont dans le meilleur sens du terme et dans cette page où il est beaucoup question de paradis enfantins et de visions de bonheur, cette touche aérienne fonctionne à merveille dans les deux premiers mouvements. Un peu moins dans le troisième, mouvement à double série de variations où l’on aurait envie parfois d’un peu plus de poids. Lumineuse et sobre, Rosemary Joshua, dans le lied final, est à l’image de cette interprétation.
Pablo Galonce

Symphonie n° 4
Rosemary Joshua (soprano)
Orchestre des Champs-Elysées
Direction musicale : Philippe Herreweghe
1 CD Phi LPH 001

mis en ligne le mardi 7 décembre 2010

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