Jeudi 25 avril 2024
L’éblouissement d’Ibéria
Kotaro Fukuma à la hauteur des plus grands interprètes
Iberia
Debussy, qui ne tarissait pas d’éloges sur les douze impressions qui forment l’Iberia d’Albéniz, remarquait : « Jamais la musique n’a atteint des impressions aussi diverses, aussi colorées, les yeux se ferment comme éblouis d’avoir contemplé trop d’images. » L’effervescence des registres sonores qui dessine cette diversité visuelle ne s’obtient qu’au prix d’un véritable affrontement avec une partition qui ne se livre pas au rabais. C’est dire qu’Iberia est une œuvre aussi monumentale que déconseillée aux débutants ou aux amateurs. Le jeune pianiste japonais Kotaro Fukuma en propose une interprétation magistrale et en même temps originale, traversée par la mélancolie qui tisse la trame des quatre cahiers, même pour les pièces les plus extraverties. Il y a beaucoup de clarté dans son jeu, et un je ne sais quoi de gracieux à la mode espagnole qui nous plonge dans le folklore et les paysages ibériques dont se languissait Albéniz. Son enregistrement peut se comparer à celui des plus grands, comme Alicia de Larrocha. Rendons grâces aux éditions Hortus de rééditer ce CD enregistré au Japon.
Katchi Sinna
Ibéria
Kotaro Fukuma (piano)
2 CD Editions Hortus 093
1 h 25 min
mis en ligne le vendredi 4 mai 2012
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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