Jeudi 28 mars 2024
Idylles nocturnes
La Septième de Mahler dans les couleurs de Leipzig
Symphonie n° 7

Toujours avec les étranges tableaux néo-figuratifs de Neo Rauch comme identité visuelle pour la série, l’intégrale des symphonies de Mahler par le Gewandhaus et Riccardo Chailly arrive à la plus moderne et aussi la plus déroutante. Vingt ans après son enregistrement audio de la Septième avec le Concertgebouw, Chailly est plus affuté et il accélère nettement pour mieux aller à l’essentiel. Son interprétation est plus détaillée, plus fluide qu’à Amsterdam, où il donnait parfois l’impression de se reposer sur les superbes couleurs de l’orchestre plutôt que de chercher la moelle de l’œuvre. La (très belle) palette du Gewandhaus n’est pas tout à fait la même, mais Chailly en tire le meilleur profit pour résoudre très bien la difficile équation posée dans le premier mouvement, entre moments d’idylle nocturne d’une parfaite quiétude et marches de plus en plus frénétiques. Les trois mouvements nocturnes sont eux aussi plus finement travaillés, plus aériens, sans atteindre pourtant le point d’incandescence d’Abbado (à Lucerne) ou Boulez (à Amsterdam), pour rester dans les versions vidéo. Pris comme une course d’obstacles, le finale, le mouvement le plus bancal écrit par Mahler, est surtout l’occasion de mettre en valeur un Gewandhaus splendide.
Pablo Galonce

Symphonie n° 7
Gewandhausorchester Leipzig
Direction musicale : Riccardo Chailly
Réalisation : Ute Feudel
1 DVD Accentus
1 h 24 min

mis en ligne le mercredi 28 octobre 2015

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