Mardi 16 avril 2024
Equilibre et préséance
Fin dialogue beethovénien entre Lorenzo Gatto et Julien Libeer
 
Le même, pas pareil
Isabelle Faust - Alexander Melnikov, un autre équilibre
Sonates piano et violon n° 9 \"Kreutzer\", 4 et 2

« Trois ans que nos retrouvailles autour de ces Sonates structurent nos vies de musiciens (…) Voilà donc ce qu’est cet enregistrement, un instantané plus qu’un absolu, un journal de bord plus qu’une thèse ». En s’attaquant à trois Sonates de Beethoven à commencer par l’illustre « Kreutzer », les jeunes Lorenzo Gatto et Julien Libeer, à peine la trentaine tous les deux, prennent soin de désarmer d’éventuels détracteurs. Le premier, il est vrai, a préparé le terrain beethovénien voici deux ans en donnant avec Benjamin Levy et l’Orchestre Pelléas un Concerto pour violon à la fois enflammé et factuellement impeccable (voir ici). Le voici non moins énergique et sûr d’archet, dialoguant finement avec son partenaire selon les indications du compositeur, l’opus 47 (la « Kreutzer ») étant indiquée « Sonate pour le pianoforte et un violon obligé, presque à la manière d’un concerto »), l’opus 23 (la n° 4) « pour le pianoforte avec un violon », l’opus 2 n° 2 « pour le clavecin ou le pianoforte avec un violon ». A ce respect des équilibres et préséances, mis en valeur par le classement chronologiquement régressif des œuvres, les deux Bruxellois ajoutent une sensibilité musicale, un sens du phrasé et de la dynamique que l’on pourrait qualifier de moderne, le terme dépassant largement le fait qu’ils sont « historiquement informés », mais ne jouent pas sur des instruments d’époque.
François Lafon

Sonates piano et violon n° 9, 4 et 2
Lorenzo Gatto (violon), Julien Libeer (piano)
1 CD Alpha 240
1 h 13 min

mis en ligne le lundi 6 juin 2016

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