Mercredi 24 avril 2024
En douceur et en nuances
Nicholas Angelich, le colosse aux doigts d’or
Concerto pour piano n°2 - Klavierstücke op. 76
Pur produit de l’école française de piano, mais originaire à la fois d’Amérique et d’Europe de l’Est, Nicholas Angelich achève ici de se qualifier comme un spécialiste de Brahms, dont il a enregistré presque toute l'œuvre, notamment en 2008 le premier Concerto, avec le même chef et le même orchestre. Dans sa manière d’aborder ce deuxième Concerto, « sauvage et âpre », redoutable de virtuosité, on perçoit qu’il le mûrit depuis longtemps, depuis l’âge de quatorze ans, confie-t-il, avec son maître Aldo Ciccolini. La compréhension qu’il en propose est à la fois originale et fidèle à Brahms : son interprétation, empreinte de douceur et attentive aux nuances, est portée par une très belle technique pianistique que les Klavierstücke opus 76, de la deuxième partie du disque, mettent encore mieux en valeur. Malheureusement, comme dans l’enregistrement du premier Concerto, l’orchestre, pourtant précisément dirigé par Paavo Järvi, n’est jamais « en fusion » avec lui. On a dit du deuxième concerto que c’était une symphonie pour piano obligé ; c’est justement ce qu’on n’entend pas ici.
Katchi Sinna
Concerto pour piano n°2 - Klavierstücke op. 76
Nicholas Angelich (piano)
Orchestre Symphonique de la Radio de Francfort
Direction musicale : Paavo Järvi
1 CD Virgin Classics 266349 2 (2010)
mis en ligne le lundi 15 mars 2010
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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