Samedi 20 avril 2024
Effet de gros plan
Le Sacre comme au premier soir ? Les Siècles nous l’assure
 
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Igor Markevitch :
Sacre force brute
Le Sacre du printemps - Petrouchka

« Même si vous avez frôlé l’overdose de Sacre du printemps à l’occasion du centenaire de l’œuvre en 2013, essayez la version originale », assurent (implicitement) François-Xavier Roth et son orchestre Les Siècles. Originale par son instrumentarium d’époque, par la mise en place qui en découle, et même par son texte : c’est à une tentative de reconstitution de la partition utilisée par Pierre Monteux au Théâtre des Champs-Elysées le 29 mai 1913 que s’est livré Roth, avant que Stravinsky n’en gomme les difficultés les plus insurmontables. En concert (l’enregistrement est un mix de lives enregistrés à Metz, Grenoble et Francfort), l’effet était saisissant, mais frustrant pour qui est habitué à la puissance et à la sûreté des grandes machines symphoniques modernes (voir ici). Mais Les Siècles est décidément phonogénique, et enregistré avec art : comme L’Oiseau de feu de Stravinsky et La Mer de Debussy (même éditeur), ce Sacre au petit point regagne en vertige dynamique et rythmique ce qu’il perd en éclat. Même travail sur Petrouchka, donné dans la version (non retouchée, elle) de 1911, et même effet de gros plan, mettant en valeur le jeu ironico-nostalgique de ce ballet plus illustratif que Le Sacre.
François Lafon

Le Sacre du printemps - Petrouchka (version de 1911)
Les Siècles
Direction musicale : François-Xavier Roth
Musicales Actes Sud
1 h 09 min

mis en ligne le mardi 27 mai 2014

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