Vendredi 29 mars 2024
De la science de l'intervalle
La pianiste Maria Paz Santibañez interprète Maurice Ohana
Etudes d’interprétation

Depuis Chopin et Debussy, la notion d’Etude pour piano implique la définition et la résolution en un temps relativement court de problèmes non seulement techniques mais aussi esthétiques. Leurs successeurs, jusqu’à Ligeti, ont poursuivi dans cette voie avec audace et esprit d’invention. Chopin et Debussy comptaient parmi les maîtres à penser de Maurice Ohana (1913-1992), né au Maroc, d’ascendance andalouse et de nationalité française, mais il s’inspira aussi du flamenco et du jazz afro-américain. Ses douze Etudes d’interprétation se répartissent en deux cahiers respectivement de 1982 et 1985, ce que le texte de présentation, assez touffu, ne nous dit pas. Elles constituent le plus grand recueil pour piano du compositeur, après les vingt-quatre Préludes de 1972-1973. Quatre sont basées sur des intervalles - ceux de Quinte, Septième, Seconde et Neuvième - non utilisés par Debussy dans ses propres Etudes, et on peut admirer aussi bien la fantaisie rythmique (Cadences libres) que la beauté mélodique (Mouvements parallèles) ou encore les sonorités envoûtantes (Troisième pédale) du compositeur. La pianiste italo-chilienne Maria Paz Santibañez n’est pas la première à avoir enregistré ces Etudes. On a là une belle réussite, mais il faut préciser que manquent les deux dernières études, pour piano et percussion.
Marc Vignal

Maria Paz Santibañez (piano)
1CD La Mà de Guido LMG 4009 (2009)
1 h 01 min

mis en ligne le mardi 29 mars 2011

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