Vendredi 19 avril 2024
Comment jouer sur du velours
Elina Garanca dans un récital sacré tout à sa mesure
Meditation
Pour toute diva, le « récital sacré » constitue un genre en soi : ce Meditation d’Elena Garanca s’inscrit ainsi dans une longue lignée qui compte, entre autres, Les plus beaux Ave Maria, par Jessye Norman, Ave Maria par Kiri Te Kanawa, Prayers par Sumi Jo, Chants sacrés par Barbara Hendricks et tout récemment Prayer par Magdalena Kozena.
Mais ce CD n’est pas seulement un produit d’éditeur, la mezzo lettonne aime les « albums à programme » (voir Habanera et Romantique) où elle sait que son timbre magnifique sera parfaitement mis en valeur : dès le Sanctus de Gounod, d’ailleurs, elle déroule ce tapis velouté dont elle seule a le secret, avec juste ce qu’il faut pour créer l’émotion au moment précis où elle le désire. Qui plus est, ce programme est l’occasion pour Elina Garanca de faire sortir de l’ombre quelques uns de ses compatriotes, comme Ugis Praulins et Peteris Vasks, dont les mélodies qui figurent ici ressemblent à l’accompagnement musical d’un film Disney consacré aux beautés de la nature, mais qu’importe : la méditation aujourd'hui est écolo ou elle n'est pas. Quant à l’Ave Maria attribué à Caccini, mais composé en réalité en 1970 par le guitariste russe Vladimir Vavilov, Elina Garanca ne cherche pas à en donner une interprétation baroque mais au contraire à le replacer dans l’esprit de son temps, ce qui lui va très bien, à lui comme à elle.
Mais ce CD n’est pas seulement un produit d’éditeur, la mezzo lettonne aime les « albums à programme » (voir Habanera et Romantique) où elle sait que son timbre magnifique sera parfaitement mis en valeur : dès le Sanctus de Gounod, d’ailleurs, elle déroule ce tapis velouté dont elle seule a le secret, avec juste ce qu’il faut pour créer l’émotion au moment précis où elle le désire. Qui plus est, ce programme est l’occasion pour Elina Garanca de faire sortir de l’ombre quelques uns de ses compatriotes, comme Ugis Praulins et Peteris Vasks, dont les mélodies qui figurent ici ressemblent à l’accompagnement musical d’un film Disney consacré aux beautés de la nature, mais qu’importe : la méditation aujourd'hui est écolo ou elle n'est pas. Quant à l’Ave Maria attribué à Caccini, mais composé en réalité en 1970 par le guitariste russe Vladimir Vavilov, Elina Garanca ne cherche pas à en donner une interprétation baroque mais au contraire à le replacer dans l’esprit de son temps, ce qui lui va très bien, à lui comme à elle.
Gérard Pangon
Airs de Gounod, Praulins, Mascagni, Gomez, Mozart, Bizet, Puccini, Adam, Vasks, Allegri, Vavilov (Caccini)
Elina Garanca (mezzo-soprano)
Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern, Chœur de la radio lettonne, membres du chœur de l'Opéra de Sarrebruck
Direction musicale : Karel Mark Chichon
1 CD Deutsche Grammophon 479 2071
1 h 12 min
mis en ligne le lundi 29 septembre 2014
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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