Vendredi 29 mars 2024
Classieux et impressionnant
Daniel Barenboim à son meilleur dans le Requiem de Verdi
 
Le même, pas pareil
Claudio Abbado et la tradition Scala
Requiem

La Scala et son chef attitré, le quatuor vocal du moment, les caméras de la télévision et les micros de Decca : la sélection officielle du bicentenaire Verdi en somme. Daniel Barenboim fréquente le Requiem depuis longtemps : c’est avec lui qu’il a quitté la direction de l’Orchestre de Paris en 1989, il l’a enregistré quatre ans plus tard (Teldec) avec l’Orchestre de Chicago. On retrouve aujourd’hui son goût pour les grands épanchements et les contrastes spectaculaires, auxquels s’ajoute un raffinement bien venu, le soin qu’il a toujours eu d’établir un dialogue entre les solistes, comme à l’opéra (on se souvient, en 1978 avec l’Orchestre de Paris, de Martina Arroyo et Elena Obraztsova cheek to cheek dans le Recordare) parachevant le mélange de grandiose et d’intimité, et justifiant en partie le choix de voix plus germaniques que latines : Anja Harteros et Jonas Kaufmann rappellent le couple idéal qu’ils forment dans Lohengrin, René Pape a des accents de Sarastro, Elena Garanca évoque davantage Christa Ludwig que Fiorenza Cossotto, mais l’âme est là, et l’ensemble est aussi classieux qu’impressionnant. Prise de son spectaculaire, rappelant celle, somptueuse, de Karajan filmé par Clouzot, en 1967, déjà à la Scala.
François Lafon

Messa da Requiem
Anja Harteros (soprano), Elena Garanca (mezzo-soprano), Jonas Kaufmann (ténor), René Pape (basse)
Choeur et Orcheste de La Scala de Milan
Direction musicale : Daniel Barenboim
2 CD Decca 478 5245
1 h 26 min

mis en ligne le mercredi 4 septembre 2013

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