Vendredi 29 mars 2024
Chopin dans ses meubles
Knut Jacques en Sherlock Holmes du piano
Chopin - Piano Pleyel 1843 et pianino Pleyel 1834

Non content de jouer Chopin sur des Pleyel d’époque - un piano et un pianino ou piano d’appartement, vertical et à cordes obliques – Knut Jacques enregistre dans les salons Pleyel, rue Cadet, où le compositeur a donné son premier concert parisien en 1832. Les limites techniques des instruments, leur sonorité à la fois feutrée et rustique, l’acoustique réverbérée et en même temps intime du lieu font leur effet, mais nous rapprochent-elles de l’original, de ce jeu peu puissant (on ne l’aurait pas entendu dans une grande salle) mais magnétique, voire magique, relaté par les contemporains ? Et d’ailleurs, n’est-ce pas mission impossible ? Chercheur mais avant tout interprète, Knut Jacques impose un jeu sans maniérisme, un rubato discret (« Le vent dans les feuilles », disait-Liszt), mais aussi une propension un peu systématique à s’emballer ou au contraire à ralentir le tempo à l’extrême. La Marche funèbre de la 2ème Sonate y trouve une austérité accrue, mais le Nocturne en si bémol mineur y perd toute continuité. 
François Lafon

Ballades n° 1 et 4 - Nocturnes en si bémol mineur op.9 n°1 et en do dièse mineur op.posthume - Sonate n° 2
Knut Jacques (piano)
1 CD Paraty 112110
1 h 04 min

mis en ligne le dimanche 11 novembre 2012

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