Jeudi 18 avril 2024
Chopin à l'état natif
Nikolaï Lugansky ou l'art de l'équilibre
The Piano Concertos

« Si les journaux me démolissent, je me ferai ouvrier peintre, » écrit à ses parents le jeune Frédéric Chopin, alors qu’il compose ses concertos pour piano tout en pensant à Constance Gladkowska, apprentie cantatrice au Conservatoire de Varsovie, dont il est secrètement amoureux. A 19 ans, l’outrance ne fait pas peur. Un an plus tard, en mars 1830, son premier concert public reçoit un accueil mitigé, mais le second, avec le Concerto n°1 est un triomphe, Dieu merci pour la musique, pour nous (et, peut-être, pour les entrepreneurs en bâtiment...). Aujourd’hui ces Concertos ne font pas partie des « grands Chopin », mais Nikolaï Lugansky, lui, est un grand interprète de Chopin, capable de trouver le parfait équilibre entre rigueur et sentiment, sans sécheresse ni pathos. Alors si l‘orchestre n’est pas de la même trempe, si le cor qui vient souligner le final du Second Concerto est un peu brumeux, qu’importe : l’orchestre se doit d’être là pour… être discret (ce que la prise de son confirme), assurer des transitions, laisser aller le soliste à ses confidences, à son lyrisme, à sa poésie. C’est exactement ce qu’on entend ici.
Gérard Pangon

Concertos pour piano n°2 en fa mineur op. 21 et n°1 en mi mineur op. 11
Nikolaï Lugansky (piano)
Sinfonia Varsovia
Direction musicale : Alexandre Vedernikov
1 CD Ambroisie Naïve AM212
1 h 12 min

mis en ligne le vendredi 21 février 2014

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