Vendredi 19 avril 2024
Bruckner aux portes du paradis
Herbert Blomstedt se mesure à l’immense Huitième Symphonie
 
Le même, pas pareil
La poésie mystique d'Eugen Jochum
Symphonie n°8

Sa qualification de « couronnement de la symphonie romantique » a beau être contestable et contestée, la Huitième de Bruckner reste un monument symbolique pour les chefs de tradition allemande : Marek Janowski l’a dirigée pour ses adieux au Philharmonique de Radio France, Herbert Blomstedt l’a choisie en 2005 pour son dernier concert en tant que directeur musical du Gewandhaus de Leipzig, après en avoir laissé quelques enregistrements (live aussi) au pupitre d’orchestres prestigieux (Radio Bavaroise, San Francisco Symphony, Cleveland Orchestra…). « Herbert Blomstedt est un maître souvent plus méticuleux qu’inspiré, du genre à empiler les briques une par une plutôt qu’à montrer le dessein global d’un seul geste », écrivait Pablo Galonce à propos de l’enregistrement de la Cinquième Symphonie. La remarque vaut pour celle-ci, à condition d’ajouter que jamais la tension ne se relâche, et que la presque heure et demie que dure le chef-d’œuvre passe sans temps mort. Tout juste peut-on reprocher à Blomstedt de ne pas avoir la tête épique de Furtwängler ni la poésie mystique d’Eugen Jochum. Le Gewandhaus, opulent sans être clinquant, est bien sûr idéal pour cette musique.
François Lafon

Symphonie n° 8
Orchestre du Gewandhaus de Leipzig
Direction musicale : Herbert Blomstedt
1 SACD MDR VKJK 06 04
1 h 24 min

mis en ligne le vendredi 8 juin 2012

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