Vendredi 19 avril 2024
Amadeus en pleine réflexion
Kristian Bezuidenhout poursuit son cycle Mozart
Le même, pas pareil
Sur les ailes du rêve
Maria Joao Pires joue Mozart
Musique pour clavier, vol. 2
« Nous voilà plongés dans une atmosphère très personnelle, » écrivait l’année dernière Albéric Lagier à propos du premier volume de ce cycle Mozart entrepris par Kristian Bezuidenhout. Cet Africain du Sud établi à Londres, très lancé dans les milieux baroques, a en effet un univers bien à lui, et une façon particulière de jongler avec les sonorités boisées et cristallines, mais aussi avec l’absence de legato du Paul McNulty (2008) d’après Anton Walter (1802) sur lequel il joue. Dans ce deuxième volume, la coexistence des grandes Sonates K.330 et 457, de deux Rondos moins intimidants et de l’inquiétant Adagio en si mineur (dont on ne sait – ambiguïté très mozartienne – s’il répond à une commande ou commémore la mort de son père, à moins que ce ne soit les deux), montre l’efficacité autant que les limites de cet accord parfait entre les mains et la pensée. Car ce Mozart, qu’il rie ou qu’il pleure, incite à la réflexion plutôt qu’au rêve. Au moins Kristian Bezuidenhout confirme-t-il sa maturité stylistique et son talent à parcourir tous les états de la dialectique de la lumière et de l’ombre qui sont la signature même du compositeur.
François Lafon
Sonates K. 330 et 457 - Rondos K. 485 et 511 - Adagio K. 540
Kristian Bezuidenhout (pianoforte)
1 CD Harmonia Mundi HMU 907498
1 h 11 min
mis en ligne le vendredi 25 février 2011
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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