Mercredi 24 avril 2024
Aimables austérités
Andreas Staier applique son style au deux Trios de Schubert
Franz Schubert - Pianos trios op. 99 & 100
Au fur et à mesure que sa discographie se développe, le style « à la Staier » du clavier classico-romantique du XIXème siècle se confirme : Beethoven et Schumann hier, Schubert aujourd’hui. Un style qui toujours étonne tant il se démarque de celui des autres interprètes, et sait donner un éclairage singulier aux œuvres déjà mille fois entendues. Un style, enfin, que la raison détermine plus que le cœur. Appliqué au trios opus 99 et 100 de Schubert, le commentaire de Robert Schumann (« Un seul regard sur le trio de Schubert, et toute la misère de la condition humaine disparaît ») prend lui-même un sens nouveau. Le « désespoir serein », concept ambigu qui ferait la signature de Schubert, fait place à son opposé tout proche : une sérénité troublée, à la frontière « entre convivialité et solitude », ainsi que le remarque l’auteur du texte d’accompagnement. Si vous souhaitez maintenir comme référence l’opus 100 version Barry Lyndon, poursuivez votre chemin. Si vous aimez ceux de traverse, optez pour celui, plus lumineux, à la fois austère et « aimable », d’Andreas Staier, Daniel Sepec et Roel Dieltiens.
Albéric Lagier
Trios pour piano, violon et violoncelle op. 99 et 100; Noctunre op.18
Andreas Staier (piano), Daniel Sepec (violon), Roel Dieltiens (violoncelle)
2 CD Harmonia Mundi HMC92233.34
1 h 37 min
mis en ligne le mardi 4 octobre 2016
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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